Géraldine, tout le monde la connait à La Charité. Il faut dire qu’elle a accessoirisé beaucoup de monde en ville et qu’en plus, elle a le rire le plus célèbre du quartier.
Rencontre avec une personnalité qui met tout le monde de bonne humeur.
D’où t’est venue la passion pour la couture ?
Je suis tombée dans la couture et les arts créatifs depuis toute jeune. J’ai toujours dessiné et fait des travaux d’aiguille.
Petite, Mémé m’apprenait le point mousse, et je restais fascinée et admirative de la voir tricoter des pulls torsadés. J’étais avide de pouvoir un jour, moi aussi savoir tricoter comme elle.
J’ai toujours vu ma grand-mère espagnole coudre et faire elle-même ses vêtements ; elle m’en confectionnait aussi. Elle apportait une attention toute particulière à la décoration de son intérieur, et réalisait coussins, rideaux, draps, au gré de ses envies.
Mes deux grands-mères m’ont transmis leur super pouvoir : celui de travailler la matière.
Parle-nous de ton parcours
J’ai eu l’opportunité d’être admise à l’Ecole Boulle. Après avoir passé cinq années entre ces murs prestigieux, j’ai obtenu mon Diplôme des Métiers d’Art en Tapisserie d’ameublement / Décoration d’intérieur. Ce sont beaucoup de bons souvenirs !
Par la suite, j’ai décidé de me perfectionner, et ai trouvé une formation qui allie le commerce à la création. Un an plus tard, j’obtiens mon diplôme de Visuel Merchandiser. C’est aussi grâce à ça qu’aujourd’hui j’apporte autant de soin à mes vitrines et à l’aménagement de ma boutique. Et je m’amuse beaucoup !
Après quelques années à travailler pour des grandes enseignes et à affûter mes connaissances, je me dégage enfin du temps pour renouer avec mes premiers amours et retrouver le plaisir du ronron de ma machine à coudre familiale. Ce fut une renaissance !
J’ai pu monter mon stand aux quatre coins de la France lors de diverses conventions et salons créateurs. Mon activité a pris plus de relief les trois hivers ou j’ai pu exposer sur le Marché de Noël des Champs-Elysées. Cette belle opportunité m’a permis de distiller mes créations à travers le monde. Une aventure et des rencontres inoubliables !
Quelques années plus tard je reviens sur la terre de mon enfance où j’aime passer du temps et envisage de m’y installer. J’arrive en 2020 à La Charité, je mise sur moi et ouvre ma boutique-atelier. J’y expose mes créations (sacs à mains, trousses, pochons…) et propose également un dépôt-vente de vêtements de seconde-main méticuleusement sélectionnés.
D’où vient le nom de Demoiselle Rose ?
« Demoiselle » car pour moi, chaque création est une demoiselle, et « Rose » parce que pour moi la rose est la féminité. C’est aussi un clin d’œil à mon papa qui adore cette fleur.
La force de Demoiselle Rose ?
Je privilégie avant tout le lien humain et le partage. J’aime voir circuler les clients dans mon univers et échanger avec eux autour de mes créations !
Transmettre mon énergie et ma bonne humeur à chaque personne qui passe la porte de ma boutique est mon ADN.
Qu’est-ce que tu préfères créer ?
J’adore les chalenges ! Il y a comme une substance chimique qui vient alimenter mes neurones et c’est la folie ! J’essaye de relever les défis que me proposent les clients. J’apprends toujours de nouvelles techniques et développe parfois des modèles qui découle de commande spéciale. J’aime beaucoup créer des bananes, et comme ça je garde la banane !
L’étape que tu préfères ?
En couture, on travaille très souvent sur l’envers du tissu. Je fais parfois la métaphore avec un « accouchement » et ce moment où je retourne mon ouvrage.
Cette étape très satisfaisante, révèle toute la beauté de la création et cela suscite en moi une grande satisfaction.
Une marque de fabrique ?
Demoiselle Rose c’est des couleurs qui pétillent, des associations de matières et de motifs inattendus, des détails qui font la différence.
Un endroit où tu aimes aller ?
J’adore balader ma chienne Oprah sur les bords de Loire. J’adore la regarder gambader parmi ces paysages, qui ne sont jamais les mêmes, ces couchés de soleil rose, orange, violet à couper le souffle !
Une bonne adresse à nous conseiller ?
La Charité me fait penser à un décor de cinéma, j’adore ces rues étroites et ces façades de maisons pittoresques.
Dans cet écrin ou j’aime flâner, j’ai plaisir à déguster un petit chocolat Au Café Suspendu, une adresse incontournable ou il fait bon vivre. J’adore aussi l’accueil et l’ambiance chaleureuse de la librairie La Plume et les Mots.
15 rue du Pont – La Charité-sur-Loire
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